Les leçons de Ténèbres sont un genre musical liturgique créé en France au XVII? siècle. C'est dans l'environnement de la cour royale que se développe cette nouvelle pratique. Les spectacles d'opéra étant interdits depuis le début du carême, les Leçons de Ténèbres deviennent l'occasion d'employer chanteurs et musiciens des ballets royaux à des fins religieuses. Les trois leçons pour le Mercredi Saint sont écrites pour des religieuses de l'abbaye royale de Longchamp, alors connues comme talentueuses musiciennes. Le mot "ténèbres" fait référence à l’obscurité qui envahissait l’église au fur et à mesure de l’extinction des bougies, au cours des Matines des trois derniers jours de la Semaine sainte. Le texte des Leçons est tiré du livre des Lamentations de Jérémie (Ancien Testament) : le prophète pleure la destruction de Jérusalem par Nabuchodonosor, en 586 avant notre ère. La désolation de Jérusalem devient une métaphore du Christ trahi par Judas et abandonné par ses apôtres. La tradition liturgique associait ces textes aux derniers jours du Carême. |
François Couperin (1668 - 1733) Compositeur, organiste et claveciniste français, il est le plus illustre représentant d'une longue dynastie de musiciens | ![]() |
Les Leçons de Ténèbres de Couperin, l’une des œuvres sacrées les plus célèbres du XVIIIe siècle français, un répertoire rarement au programme, et que LyricOpéra vous propose avec des grandes artistes de la musique baroque : Monique Zanetti et Andrea Büchel, soprano, accompagnées à l’orgue par Frédéric Isoletta. Un concert exceptionnel ! |
Monique Zanetti , soprano | ![]() |
Soprano de réputation internationale, Monique Zanetti est considérée comme une experte de la musique baroque française, qu’elle a explorée avec les ensembles les plus renommés dans ce domaine : Les Arts Florissants (direction W. Christie), La Chapelle Royale (Ph. Herreweghe), Le Parlement de Musique (Martin Gester), Les Talens lyriques (Ch. Rousset)… Ses nombreux concerts et enregistrements (parus notamment chez Harmonia Mundi et Erato) ont été unanimement salués par la critique. Elle est également très recherchée comme pédagogue, étant l’une des rares chanteuses à avoir développé une pédagogie véritablement dédiée au répertoire baroque. Concertiste internationale, elle s’est produite dans le monde entier (New York, Rio de Janeiro, Tokyo, Buenos Aires…). |
Andrea Büchel, soprano | ![]() |
Originaire de Trèves (RFA), Andrea Büchel commence à travailler sa voix dès l’âge de 11 ans, se produisant lors de concerts et enregistrements en Allemagne, en Autriche et en Italie. Diplômée du Conservatoire de Nancy (classe de Christiane Stutzmann), elle participe à de nombreuses productions lyriques dans un répertoire allant de Claudio Monteverdi à Alban Berg et multiplie les concerts et enregistrements sous des baguettes aussi réputées que celles de Philippe Herreweghe, Michel Corboz, Jonathan Schiffman, Pierre Cao, Benoît Haller ou de Martin Gester (La Chapelle Royale, Orchestre de l’Opéra de Lyon, Orchestre de la RTL, Orchestre Symphonique de Nancy, L’orchestre de Chambre de Versailles, Mensa Sonora, Stradivaria, Il Convito, L’Académie Sainte Cécile, Il Gardellino, La Chapelle Rhénane, Les Agrémens, Le Parlement de Musique…) et elle chante en compagnie d’Aline Zylberajch, Markus Hünninger, Patrick Ayrton ou de Timothy Roberts (Gabrieli Consort and Players). Andrea Büchel se produit dans les grands Festivals de musique en France et à l’étranger et a été l’invitée de la Schola Cantorum de Bâle. Spécialisée dans le domaine de la musique ancienne, elle se consacre également à la mélodie française et au lied allemand lors de nombreux récitals. Elle a fondé l’ensemble de voix solistes AlaCantus qui reçoit le soutien de Monic Cecconi-Botella et de Gilles Cantagrel. Ayant conjugué études musicologiques et littéraires, Andrea Büchel – diplômée des Universités Nancy II et Aix-en-Provence – a rédigé plusieurs travaux de recherche sur les interactions entre littérature et musique. Elle anime des Master Classes avec Monique Zanetti, comme le Séminaire de Musique Ancienne en Wallonie, et des stages d’interprétation, notamment aux côtés de Gabriel Garrido. |
Frédéric Isoletta, organiste | ![]() |
Pianiste, organiste, Frédéric Isoletta est également chef de chant et chef d'orchestre, diplômé d'Etat en accompagnement piano spécialité vocale et en direction d'orchestre, agrégé de musicologie et certifié en histoire des arts, Prix Henri Tomasi et 1ers Prix de Conservatoires en piano, accompagnement, orgue, continuo et improvisation, musique de chambre, formation musicale, écriture, orchestration et arrangement, analyse et culture musicale. Il a étudié aux conservatoire de Grenoble, Marseille, et au CNSM de Lyon. Il a suivi l'enseignement de grands maîtres comme Pierre Perdigon, André Rossi, Pierre Morabia, Jeannine Collet, Jean Micault, Jean Claude Casadesus. Il dirige les orchestres symphoniques du Conservatoire Pierre Barbizet de Marseille, où il donne également des cours de Musique à l’image, ainsi que des cours pour la préparation à l’agrégation à l’université d’Aix en Provence. Conférencier et chef de chant pour le Festival International d'Art Lyrique d'Aix en Provence, collaborateur régulier d’institutions comme Musicatreize, Le Cercle de l’Harmonie, le festival de Pâques… concertiste sur différentes scènes nationales et internationales et créateur de nombreuses œuvres, il reste toutefois attaché à la transmission dans des lieux où la culture est peu présente (hôpitaux, prison, centres sociaux ...). Il a récemment composé la musique d’ouverture de l’exposition Baya à la Vieille Charité de Marseille (collaboration avec l’Institut du Monde Arabe), où il s’est récemment produit lors d’un concert pour la paix), à l’occasion de la Nuit des musées 2023 et a partagé la scène avec des personnalités aussi diverses que Michael Lonsdale, Sandrine Piau, Karine Deshays, Marianne Crebassa, François Rossé, Raphaël Imbert, Alain Damasio, Françoise Atlan, Fred Nevchéhirlian, Vincent Beer-Demander, Tchavolo Schmitt, Anna Goryachova ..., a accompagné des Master Classes d'artistes prestigieux tels Ivry Gitlis et Ruggero Raimondi et travaillé sous la direction de grands chefs comme Sir Simon Rattle, Jérémy Rohrer et Esa-Pekka Salonen. Il a récemment dirigé un orchestre de jeunes soutenant 500 choristes aux Chorégies d’Orange, ou encore au Colisée d’El Jem en Tunisie à la tête de l’Orchestre Symphonique de Sousse. Il a fondé en 2023 l’Orchestre Colibris, accueillant des enfants sourds porteurs d’un implant cochléaire. Créé avec le Calms, cet orchestre a fait l’objet d’un film intitulé La musique sourde et a été primé par la Fondation pour l’audition, et l’Académie de Marseille (Prix Jean Gabriel-Marie). Autre initiative saluée par la presse, Le piano de Frédéric, avec le Grand Théâtre de Provence, qui propose des interventions régulières en Ehpad pour un travail sur la mémoire |
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